Au printemps, il n'est rien de plus plaisant que de regarder fleurir les plantes à bulbes et les vivaces que l'on a mises en terre en automne.
La préparation de la terre
Tout d'abord, il convient de préparer convenablement la terre quand elle est encore chaude. Septembre est le mois idéal pour ces travaux de jardinage surtout dans les régions froides.
Ainsi les vivaces (aster, géranium vivace, pivoine …) et les plantes à bulbe (perce-neige, crocus, jacinthes, tulipes, narcisses, couronnes impériales…) auront le temps de bien s'installer et de produire des radicelles avant l'hiver qui stoppe toute végétation. De ce fait, les plantes seront beaucoup plus résistantes au gel et plus vigoureuses pour repartir au printemps. Si vous n'avez pas le temps de vous adonner au jardinage en septembre, il est toujours possible de le faire un peu plus tard avant les premières gelées.
Dans un endroit exposé au soleil ou à mi-ombre, penser à insérer quelques poignées de bulbes parmi les vivaces déjà en place ou nouvellement plantées, ainsi le jardin sera toujours en mouvance et toujours fleuri au printemps en attendant que les vivaces prennent le relais.
Avant toute chose, il faut que le terrain soit bien meuble : désherbé et bêché profondément (environ à une profondeur de 20cm). Avant de planter, ajouter un peu de tourbe, complément alimentaire indispensable pour nourrir et stimuler la plante et un peu de sable qui allégera la terre et assurera un bon drainage car les bulbes ne supportent pas de baigner dans l'eau ce qui provoque leur pourrissement. Si le jardin est assez grand, on peut laisser en place les bulbes d'une année sur l'autre mais il faut savoir que ceux-ci dégénéreront au bout de quelques années.
La préparation du massif
Le terrain préparé, se munir d'un plantoir pour dessiner à même le sol le contour de l'espace vital que chaque plante aura besoin. Cela va permettre au jardinier de calculer précisément le nombre de plantes à installer (il faut compter environ 30 à 50 cm2 par plante) et de bien choisir les vivaces qui vont rester en place plusieurs années (prévoir un étalement de 30 à 100 cm selon les espèces). Il est certain que la première année, celles-ci ne couvriront pas tout l'emplacement réservé aussi, les bulbes de printemps joueront parfaitement leur rôle et combleront le vide en ne gênant en rien l'épanouissement des vivaces.
Les vivaces
Lors de l'achat, lire attentivement les indications mentionnées sur la fiche de plantation (caractéristiques, durée de floraison et coloris) permettra de les choisir sciemment car elles vont rester plusieurs années au jardin. En général, elles s'adaptent facilement à tout type de terrain sec ou humide, au soleil ou à la mi-ombre. Si l'on constate qu'une vivace ne s'épanouit pas au bout de quelque temps, la tailler devrait favoriser l'apparition de nouvelles radicelles puis son étoffement, si pas d'amélioration, c'est sans doute que l'emplacement ne lui convient pas, il ne faut pas hésiter à la changer d'endroit.
En région froide, choisir des rustiques tels que les asters ou les rudbeckias, qui sont réputés pour leur robustesse. Toute vivace doit être plantée le collet à 2cm au-dessus du niveau du sol pour une bonne reprise et éviter l'excès d'humidité néfaste aux plantes. Un bon paillis (compost, tonte de gazon, feuilles mortes) maintient la terre fraîche et empêche l'évaporation de l'eau.
Lors d'une année de sécheresse, penser à arroser afin de maintenir la terre fraîche tout en gardant bien le collet des plantes au-dessus du paillis. Ne pas oublier d'étiqueter les plantes avant que tout feuillage disparaisse en hiver ce qui évitera l'étouffement de 2 plantes installées trop proche l'une de l'autre.
Les bulbes
Pour que les bulbes donnent le maximum, il faut bien les choisir. Les oignons doivent être bien fermes et avoir un bon tour de circonférence. Exemple, pour les perce-neige calibre de 5, les jacinthes de 19, les tulipes à grande fleur de 10 minimum… Si l'on prend de plus petits calibres, les fleurs seront chétives et ne donneront pas l'effet escompté de plus, ils mettront beaucoup de temps pour atteindre leur potentiel. Plantés en petits groupes le massif paraîtra plus fourni et plus joli lors de la floraison que d'en planter un ou deux par ci par là ; dans le gazon, jetés à la volée, ils surprendront et feront sensation. Seuls les alliums, avec leurs grosses fleurs, se suffisent à eux-mêmes et peuvent être plantés en isolé à une profondeur de 10 à 20cm avec un espacement de 15 à 30cm.
Les bulbes sont toujours plantés bien droits la tête en l'air (la tête correspond à la pointe du bulbe) et à une profondeur équivalant à 2 fois et 1/2 leur hauteur dans un sol légèrement frais sans excès d'eau à l'aide d'un plantoir. Le bulbe installé, est recouvert de terre légèrement tassée puis arrosée pour favoriser sa pousse et son enracinement. En général, les petits bulbes seront plantés à environ 5cm de profondeur tandis les plus grands le seront à 8cm.
Si le jardin se situe à la campagne, attention aux taupes ou souris… qui en raffolent excepté les bulbes de perce-neige ou de narcisses auxquels ils ne s'attaquent généralement pas. Pour pallier à cet inconvénient, il suffit de disposer un petit grillage sur le panier plastique contenant les bulbes que vous enfuirez à 5 fois la hauteur des bulbes. Après la floraison et le fanage des tiges, il est aisé de retirer le panier à l'aide d'une bêche et d'entreposer les bulbes au sec jusqu'au prochain automne.