La plupart des Français ont profité de la baisse des taux pour accéder à la propriété ou pour faire renégocier leur taux. Désormais, bon nombre d’entre eux se tournent vers leur banque pour financer les travaux d’améliorations ou d’embellissement, le réflexe est bien souvent de vouloir inclure cette somme dans le prêt immobilier.
Le crédit immobilier a le vent en poupe
Le prêt immobilier peut permettre de financer une acquisition et/ou des travaux, à partir du moment où le montant des travaux est au minimum de 75000 euros. De nombreux emprunteurs ont profité de la baisse des taux pour démarcher les banques et les emprunteurs qui n’étaient pas éligibles ont pu devenir propriétaire en obtenant satisfaction auprès des banques.
Cette tendance a permis de faire tourner le marché du crédit immobilier, que ce soit en acquisition ou même en renégociation voire en rachat. Car si les locataires ont pu accéder à la propriété, les propriétaires en ont profité pour renégocier leur taux et réaliser des économies, pour certains, cela se chiffre en plusieurs milliers d’euros.
Cela dit, le marché de la pierre devrait commencer à s’essouffler car le marché se constitue désormais des emprunteurs sans apport (plus d’informations ici), un profil moins sécurisant pour les banques mais qui représente tout de même une part de marché conséquente. Un renouveau qui pourra être cumulé avec le marché des prêts travaux, un levier qui prend de l’importance.
L’heure au financement des travaux
Comme bon nombre d’emprunteurs ont acheté dans l’immobilier ancien, certains doivent faire face désormais à la problématique de financement des travaux. Afin de profiter des taux qui restent encore très intéressants, les Français ont un réflexe logique, celui de vouloir inclure le montant des travaux dans le prêt immobilier en cours. Cependant, cette méthode n’est malheureusement pas compatible avec la législation sur le crédit immobilier qui prévoit en effet de souscrire un nouvel emprunt.
Certains contrats de crédits peuvent inclure des clauses de modulation de mensualité mais aucun contrat de crédit immobilier à ce jour ne dispose d’une option d’ajout d’un montant supplémentaire. Il est en revanche possible d’inclure le montant des travaux dans le prêt immobilier, mais cette action doit se faire lors de la souscription du prêt immobilier, c’est ce que le banquier appelle les travaux réservés. Il y a donc plusieurs solutions envisageables pour le financement des travaux.
Le crédit consommation
Le prêt à la consommation permet de financer des travaux, soit sous forme de prêt personnel avec un montant non justifié par une facture, soit sous forme de crédit affecté avec la nécessité d’avoir des justificatifs, le montant ne pourra dépasser 75 000 euros.
Le crédit immobilier
Le crédit immobilier (voir en détail ici) permet de financer les travaux dont le montant est au minimum de 75 000 euros, il s’agit bien souvent de travaux importants comme le gros œuvre ou la réfection d’un bâtiment dans son ensemble.
Le regroupement de crédits
Le rachat de crédit immobilier (voir en détail ici) est une opération permettant de faire racheter son emprunt immobilier et d’inclure la somme des travaux dans le financement, cela permet donc de repartir sur une nouvelle base avec une seule mensualité et un taux renégocié. La durée de remboursement est rééchelonnée pour permettre de rembourser une mensualité ajustée à sa capacité financière.
L’éco prêt à taux zéro : les travaux énergétiques
L’Etat permet désormais de bénéficier d’un prêt à taux zéro pour financer les travaux énergétiques, cela concerne généralement les améliorations de l’habitat liés au chauffage, à l’isolation ou encore les améliorations liées aux économies d’énergie (panneaux photovoltaïques, fenêtres, pompe à chaleur…). L’enveloppe est au maximum de 30 000 euros et les travaux doivent être réalisés par une entreprise disposant du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), les travaux réalisés par le propriétaire directement ne pourront bénéficier de cette aide.