Lorsque l’hiver se termine, vous avez tendance à délaisser la chaudière ainsi que les radiateurs alors que vous devez impérativement les entretenir. Cela vous évite des réparations à la fin de l’année et surtout une surconsommation lors de l’utilisation. C’est un gage de sécurité pour l’ensemble des occupants et vous conservez un chauffage performant. Que vous utilisiez le gaz, le fioul ou encore le bois, le suivi de votre installation est primordial. Vous n’aurez donc aucune mauvaise surprise à l’approche de l’automne.
Pourquoi est-il crucial de contrôler régulièrement son installation ?
Si vous n’entretenez pas vos radiateurs et votre chaudière, vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise surprise lorsque vous devrez l’allumer. C’est généralement lorsque vous en avez besoin qu’une panne se dévoile. Cela entraîne un coût significatif puisque les réparations sont souvent conséquentes.
De plus, si vous souhaitez être en règle avec la législation, il faut un entretien annuel notamment pour éviter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone. Ce gaz est à la fois inodore et invisible, il provoque :
- Des maux de tête.
- Des nausées.
- Des vertiges.
Si vous n’agissez pas rapidement, il peut aussi être mortel. Avec un entretien annuel, vous limitez au maximum les risques. Un professionnel peut également cibler une mauvaise aération du logement.
Le contrôle de votre installation est donc obligatoire depuis la mise en application du décret du 9 Juin 2009. Cela concerne toutes les chaudières individuelles dont la puissance se situe entre 4 et 400 kilowatts.
En ce qui concerne l’assurance habitation de votre logement, elle ne vous oblige pas à réaliser cet entretien, mais, si un problème est identifié, votre compagnie est en droit de vous demander un justificatif concernant le contrôle de l’installation. L’indemnisation peut donc être réduite si vous n’avez pas réalisé cette formalité.
Les contrôles selon le mode de chauffage installé
Les démarches ne sont pas les mêmes pour une chaudière à gaz ou à bois. Pour le fioul, il faut procéder à :
- La mesure du taux de CO2, de l’indice de noircissement et des températures pour les fumées.
- Le nettoyage du foyer et des brûleurs.
- La vérification des dispositifs de sécurité.
- Le contrôle du niveau de l’eau et de la pression du pulvérisateur.
Pour une chaudière à gaz, vous avez pratiquement les mêmes démarches, mais ce professionnel doit effectuer :
- Une vérification du vase d’expansion, de l’étanchéité, du fonctionnement de la pompe et du débit d’eau chaude
- Un nettoyage complet du corps de chauffe
- Un contrôle des organes de régulation
Le contrôle concerne également les chaudières qui fonctionnent avec du bois et des granulés. Cet expert réalise en supplément un contrôle de la réserve, de la régulation et du système d’alimentation. Le nettoyage doit aussi être effectué pour la chambre de combustion, le foyer, le raccordement, le conduit, le ventilateur d’air chaud et l’extracteur.
Les anomalies les plus fréquentes sur une installation de chauffage
Les chaudières rencontrent souvent les mêmes problèmes, il faut toutefois identifier les symptômes pour limiter au maximum une panne générale. Cette dernière est évitée avec un entretien régulier :
- La veilleuse est en panne à cause d’un mauvais contact du thermocouple qu’il faut remplacer.
- Il est impossible d’avoir du chauffage, cela est souvent résolu avec les bons programmes, mais la pompe peut être bloquée ou encrassée.
- La chaudière émet un bruit anormal, cela peut provenir de l’ébullition de l’eau dans le ballon.
- Les tuyaux peuvent être la cible d’une fuite.
- Si le chauffage fonctionne mal, la chaudière est sans doute encrassée ou la purge d’air n’a pas été réalisée au niveau des radiateurs.
- Les arrêts intempestifs sont aussi dus à un mauvais entretien, la poussière et le calcaire s’accumulent.
Quand demander un entretien et combien coûte-t-il ?
L’entretien doit être effectué tous les ans, mais les consommateurs ont souvent des difficultés pour trouver la bonne date. Pour assurer la pérennité de votre installation, il est conseillé d’effectuer un contrôle avant l’arrivée de l’hiver : à la fin de l’été ou au début de l’automne par exemple.
Il ne faut donc pas attendre que le thermomètre descende au-dessous de 15 degrés pour procéder à une vérification. Vous pourriez être face à une panne générale qui causerait de nombreux désagréments.
L’occupant du logement est en charge de l’entretien de la chaudière et cela est aussi valable pour les locataires. Par contre, les propriétaires s’occupent des réparations si la chaudière est défectueuse. En effet, ils doivent proposer un logement décent avec un chauffage fonctionnel.
Le prix dépend de votre installation, mais il faut débourser entre 80 et 150 euros. Ce prix prend en compte le coût du déplacement, le type de matériel, la main d’œuvre… Les tarifs peuvent donc être différents d’une région à une autre.