Lors de la négociation, ou renégociation, de votre crédit immobilier, votre banque peut vous proposer de souscrire son assurance habitation. Est-ce que vous devez accepter ? Quelle attitude devez-vous adopter ?
L’assurance habitation : un produit proposé par les banques
Vous êtes sur le point d’acheter un bien immobilier et, après plusieurs contacts avec des établissements bancaires, vous avez trouvé la banque (peut-être la vôtre) qui propose la meilleure simulation. Au cours de la constitution de votre dossier, votre conseiller vous propose d’aborder la question de l’assurance habitation. Un produit aujourd’hui proposé par les nombreux établissements bancaires… Quelle attitude devez-vous adopter ? Avez-vous une obligation de souscrire cette assurance auprès de votre banque ?
Bon à savoir : Ne confondez pas l’assurance emprunteur, qui encadre votre prêt immobilier, et l’assurance habitation, qui elle assure votre bien immobilier contre différents risques. Ces deux assurances sont proposées par votre banque et dans les deux cas vous pouvez faire appel à la concurrence.
Faut-il accepter l’assurance habitation de son banquier ?
L’assurance habitation proposée par votre banquier n’est pas obligatoire et vous n’êtes donc pas tenu d’accepter sa proposition, qui peut dans certains cas être formulée de façon plus ou moins insistante.
Néanmoins, sachez que c’est un élément qui peut rentrer dans la négociation du taux.
Au même titre que la domiciliation des revenus, la souscription de l’assurance emprunteur, le rapatriement des comptes d’épargne, etc. l’assurance habitation est l’une des contreparties qui peut vous permettre d’obtenir un taux préférentiel, même si tous ces éléments ne sont pas considérés avec la même valeur par le banquier. La domiciliation du salaire reste en effet l’argument principal de la négociation.
En termes de prix, les assurances habitations proposées par les établissements bancaires peuvent se révéler intéressantes, notamment si vous avez déjà signé plusieurs contrats dans la même banque. Alors, étudiez la proposition avant de la refuser !
Quelle attitude adopter ?
Suite à la proposition de votre banquier, vous avez plusieurs possibilités :
- Refuser tout simplement la proposition.
- Accepter oralement et faire traîner le dossier, en repoussant la signature du contrat. La banque n’a aucun moyen de vous contraindre à signer. C’est une stratégie souvent difficile à tenir, compte tenu des délais d’édition des offres de prêts et surtout si vous avez en face de vous un conseiller insistant.
- Signer le contrat d’assurance habitation proposé par votre banque, puis profitez de la loi Hamon pour en changer à la première date anniversaire du contrat. Vous avez ainsi une année devant vous pour comparer les différents contrats des assureurs.
La loi Hamon : quels bénéfices pour les consommateurs et les banques ?
Depuis le 1er janvier 2015, dans le cadre de la loi sur la consommation, dite loi Hamon, vous avez la possibilité de changer d’assurance habitation plus simplement. Vous pouvez résilier votre contrat à tout moment, à la date de votre choix, au bout d’une année d’engagement. Vous n’avez à justifier d’aucun motif, ni à régler de pénalités.
Cette loi vous donne ainsi la possibilité de résilier – au bout d’un an – l’assurance habitation de votre banque au profit d’une assurance habitation qui vous conviendrait mieux.
Cette loi est également une opportunité pour les banques, qui sont désormais plus offensives sur le marché de l’assurance habitation ! En effet, à l’occasion des négociations de crédit ou des renégociations, très nombreuses ces dernières années avec la baisse des taux, elles ont eu de nombreuses occasions de rencontrer leurs clients et donc de proposer ce produit !